Test : devolo Mesh WiFi 2, le CPL au secours de votre WiFi Mesh.

Test / Utilisation.

Matériel utilisé.

• Ordinateur Acer Swift 3 avec WiFi 5
• Smartphone Xiaomi Poco X3 NFC avec WiFi 5
• Serveur NAS Synology DS718+ avec du RAID 2 disques format Synology et 2 liens Gigabit agrégés.
• Réseau de la maison composé d’un Unifi Dream Machine Pro, d’un switch Unifi 24 Ports Gigabit (connectant le NAS) et d’un seul AP WiFi Unifi AP U6-LR situé au milieu de la maison.

Utilisation.

La première chose à faire après cette installation matérielle est d’installer l’application maison de devolo. Elle est disponible sur le play store Android sous le nom de Home Network. Au lancement de l’application, notre smartphone est connecté au WiFi de la maison et non celui du devolo Mesh WiFi 2 mais cela n’empêchera pas l’application d’identifier les équipements sur le réseau. L’application est facile de prise en main. La page principale reprend le nouveau réseau devolo, une option dans les paramètres ou une bouton en forme de double flèche en haut à droite de l’interface permettent de remplacer l’icone des 2 modules périphériques par leur débit de connexion CPL. On notera qu’en dessous de chaque boitier on retrouve l’ID de ce dernier. Dans notre cas devolo-055 est celui qui est connecté au réseau en RJ45, devolo-909 et devolo-039 sont les 2 autres. D’ailleurs, et c’est étrange, on retrouve un réseau WiFi disponible sur nos équipements avec le nom devolo-909. On peut s’y connecter grâce au code marqué WiFi key présent sur l’étiquette au dos du boitier, par contre c’est une chance sur trois puisque les WiFi key sont différents sur chaque boitier et on ne sait reconnaitre le 055 du 909 ou 039 avec les informations des étiquettes.

Pour configurer notre WiFi personnalisé des devolo, il faut aller dans le menu Configuration du WiFi Mesh de l’application et choisir son SSID et le mot de passe avant de valider. Il faudra attendre quelques minutes avant que cela soit effectif et que l’on puisse s’y connecter. La connexion est établie sur nos 2 équipements en WiFi 5. Le réseau obtenu est double fréquence 2.4/5 GHz.

Si on compare pour commencer la force du signal au centre de la maison entre le nouveau réseau WiFi Mesh devolo et celui fourni par notre AP de référence Unifi, on remarque sur la bande des 2.4 GHz, le signal Unifi est bien meilleur avec un signal autour de -35 dBm alors que le réseau devolo s’affiche à -47 dBm. Par contre en 5 GHz,  c’est le signal devolo qui gagne la partie avec un -32 dBm contre -46 dBm pour Unifi. A l’extrémité de la maison, c’est un sans faute sur les 2 bandes 2.4 et 5 GHz pour devolo avec dans l’ordre -60 et -67 dBm contre -69 et -76 dBm pour Unifi. Il faut rester bon joueur puisque la différence n’est pas si grande surtout que devolo “meshe” 3 équipements et que le plus près est à 6m contre 12m pour l’AP Unifi.

Si on parle maintenant débit, nous allons effectuer 5 séries de mesures. La première sera une mesure de référence avec une connexion en RJ45. Les 4 autres mesures seront doublées à 3 endroits différents de la maison dans les pièces qui hébergent les boitiers devolo et le point le plus éloigné de la maison. Nous y mesurerons les débits en se connectant au réseau WiFi devolo et le réseau Unifi de la maison. En chaque test, nous avons désactivé le wifi de l’ordinateur portable avant de le reconnecter sur le bon lien et dans le cas du réseau devolo, nous avons pu confirmer avec l’application sur quel boitier CPL nous étions connectés. Le nom entre parenthèse après devolo dans le tableau mentionne donc le boitier de connexion.

Qu’est ce que l’on peut retenir de ces résultats ? une chose principalement, ce produit ne pêche pas par son WiFi mais par son CPL. On remarque en effet que plus on s’éloigne de la borne maitre plus le débit chute drastiquement alors que nos relevés de qualité de signal eux montraient que le WiFi du devolo se propageait correctement et couvrait ainsi toute la maison.

Pour essayer de comprendre, nous sommes sortis de notre protocole de test et afin sorti du placard un ancien ordinateur ordinateur portable équipé d’un port RJ45 (contrairement à notre notebook de test Acer) pour le connecter directement aux prises RJ45 sous les modules.  Notre idée s’est confirmée puisque les débits obtenus en RJ sont les même (à quelques unités près) que celle sur le WiFi devolo. Le point noir est bien donc la connexion CPL entre les modules, notre dernier test en est la confirmation sans faille.

Notre maison est récente, le réseau électrique est monophasé donc pas de blocage par les équipements de sécurité et aucun autre CPL ne peut perturber la connexion des devolo. Un nouveau test en branchant les 3 CPL sur une même multiprise montre des synchronisation CPL atteignant des valeurs qui mettent l’eau à la bouche de plus de 2000 Mbps sur l’application mais pourtant lorsqu’on les éloigne le débit montant est ridicule avec des valeurs lues à 18 Mbps. De mémoire, les anciens produits en CPL que nous avions pu testé ne semblaient pas afficher des valeurs si faible.

On notera également qu’au milieu de nos tests, sur la connexion devolo, nous n’arrivions plus à joindre notre NAS. Nous nous sommes rendu compte que le CPL de la cuisine avait son voyant maison qui clignotait brièvement en rouge. D’après la notice, il s’agit d’une mauvaise connexion CPL. Nous avons simplement débranché et rebranché le CPL sur la même prise pour que cela refonctionne mais pour quelques heures seulement avant de se rendre compte que le voyant s’était remis à clignoter. Nous avons essayé d’autres prises de la cuisine et du salon et le problème s’est répété. Cela renforce cette sensation de faiblesse de la liaison CPL que nous avons souligné plus haut.

Nous avons laissé les boitiers branchés pendant plusieurs jours et nous pouvons rajouter 2 éléments importants dans ce test. Les débits mesurés ne se sont pas détériorés avec le temps comme on peut le constater avec d’autres équipements qu’il faut redémarrer de façon périodique et l’autre point qui sera négatif et que ces boitiers chauffent énormément au point qu’il sera difficile de les garder dans la main après les avoir débranché. Si le boitier émet autant de chaleur, c’est qu’il consomme beaucoup de courant. Le constructeur annonce un peu de plus de 12W par module en fonctionnement. Faute de matériel pour le contrôler, nous allons le croire mais un doute persiste car les températures des produits dépassent les 46°C…