Mea culpa chez Apple sur l’usage de son personnel en Chine.

Publié par : David Peruch 10 septembre 2019

Alors que c’est aujourd’hui qu’Apple devrait dévoiler son nouvel iPhone, Apple et son partenaire industriel Foxconn ont admis avoir violé les lois chinoises sur le travail temporaire.

L’affaire tombe sans doute au mauvais moment pour Apple. En effet, selon une enquête faite par China Labor Watch, Apple a délibérément transgressé les règles en matière de travail intérimaire en Chine.

En effet, l’état chinois autorise qu’une entreprise ait des travailleurs intérimaires à raison de 10% maximum. L’enquête menée par China Labor Watch a consisté à faire rentrer des investigateurs anonymement en tant que salarié dans l’usine de fabrication Foxconn.

Cette usine est la plus grosse usine de fabrication d’iPhone à Zhengzhou. China Labor Watch a déclaré que sa principale conclusion était que la main-d’œuvre se composait de 50 pour cent d’employés intérimaires en août.

Apple a répondu en déclarant qu’elle avait mené une enquête et avait constaté que le nombre de travailleurs intérimaires “dépassait nos normes”. Elle a ajouté qu’elle travaillait maintenant avec Foxconn pour résoudre le problème.

En outre, Apple a déclaré qu’il a constaté que les stagiaires avaient fait des heures supplémentaires dans l’établissement, ce qui constitue une violation de son propre code de conduite, ajoutant qu’il a maintenant corrigé le problème.

Foxconn a également publié une déclaration confirmant une dépendance excessive à l’égard des travailleurs temporaires, ce qui n’était “pas conforme aux directives de l’entreprise”.

China Labor Watch a également allégué un certain nombre d’exemples de mauvaises conditions de travail, notamment : certains travailleurs temporaires ne recevant pas les primes promises ; certains travailleurs effectuant au moins 100 heures supplémentaires par mois.

Chose que réfute Apple.

Avec cette enquête faite par China Labor Watch, les mécanismes de travail mal payé, sous-payé et exploité en Asie reviennent sur le devant de la scène. En effet, ce phénomène est constamment traqué par les diverses organisations de droits de l’homme. Elle avait d’ailleurs fait scandale dans le milieu du textile lorsqu’un immeuble de fabrication de textiles s’était écroulé à Dacca au Bangladesh en 2013.