Test : Système Embarqué automobile RLink 2 by Renault.

Test / Utilisation.

Matériel utilisé.

Renault Espace V avec système RLink 2
Ordinateur avec accès internet et navigateur internet Firefox (compatible Java)
Smartphone HTC One M8

Utilisation.

Lorsque l’on fait l’achat d’un véhicule de la marque, on peut suivre les différentes étapes jusqu’à la livraison depuis le site internet My Renault. Il faudra y renseigner le numéro de commande ou, dans le cas où le véhicule est déjà livré, le numéro de série, d’immatriculation.

Au travers de ce site internet, Renault vous invite à connaitre et découvrir l’utilisation du véhicule au travers de vidéo hébergées sur YouTube.

Le coeur du véhicule, comme cela a été évoqué plus haut, se cache derrière un écran de 8.7″ en mode portrait et supplantant la console centrale du véhicule. Cet écran, qui est le plus grand actuellement disponible sur un véhicule de constructeur généraliste est d’une bonne qualité. Nos recherches nous ont amené à découvrir que ces derniers seraient fournis par LG qui était déjà le fournisseur du système RLink de première génération. Nous ne faisons pas d’erreur en parlant d’écran et non de tablette puisque le module présent est raccordé à une centrale située au fond du tableau de bord. L’écran, donc, possède sur la droite différents boutons tactiles servant à allumer ou éteindre le système, monter ou diminuer le son, ouvrir le menu des aides à la conduite, ouvrir le menu des options d’affichage et un bouton avec le logo d’une maison pour revenir sur la page d’accueil. La qualité de l’écran est bonne ; ce dernier n’est pas trop soumis aux reflets du soleil mais reste sensible aux traces de doigts.

Commençons par la gestion de la ventilation. Il est possible de régler manuellement le système ou d’utiliser le mode automatique suivant 3 modèles Soft / Normal ou Fast. Le système permet également de régler la ventilation additionnelle si le véhicule est en version 7 places.

Sur la partie aides à la conduite, via un menu déroulant, il est possible de désactiver la fonction ou d’en régler le niveau de sensabilité et d’alerte. Un système de stationnement automatique est également présent sur le haut de gamme ou en option. L’interface utilisateur pour le choix du mode se fera également sur l’écran RLink.

La partie multimédia comprend une gestion de la radio FM/AM mais également de la radio numérique RNT selon les pays. Il est possible de connecter une clé USB ou une carte SD et il sera possible de lire les formats MP3 et même FLAC. Un gestionnaire d’image est également installé et celles ci pourront être utilisées pour la photo du profil, d’un contact téléphonique par exemple. Enfin, véhicule à l’arrêt, le même outil permettra de lire les vidéo au format MP4. Le format portrait de l’écran limite la taille d’affichage et c’est bien dommage car la lecture n’est pas saccadée.

La restitution sonore est laissée selon le modèle avec un système Arkamys qui possède un rendu plus que satisfaisant ou en option au système Bose qui dans ce cas sera également couplé à un système Active Noise Control qui émet des contre-fréquences pour éliminer les bruits parasites. Même si le système Bose n’est pas à la hauteur que l’on attend avec une grand manque de coffre et de profondeur, l’Active Noise Control fait un travail remarquable tant il permet de faire régner un silence des plus agréables en roulant.

Nous avons fait le tour des fonctions basiques qui mériteraient de figurer sur une site automobile et pas sur planet-sansfil.com mais là où la donne change est que ce système possède une connexion embarquée. Le système utilise le réseau Orange et nous n’avons pas été capable de savoir s’il s’agit d’une connexion classique dans les véhilcules en utilisant le réseau dit 2.5G ou s’il s’agit d’une vraie connexion 4G.

Le système utilise également un système de Store à la mode Google Play Store ou Apple Store.  Les applications gratuites ou payantes sont choisies depuis le site internet dédié du constructeur. Il est important de noter que le système utilise un moteur Java et qu’il faudra passer par un navigateur utilisant encore ce moteur pour le faire fonctionner. Internet Explorer ou Chrome sont passés au NMAPI et ne sont plus compatbiles avec le plugin de Renault. Avant tout, il est important de passer par le véhicule avec une clé USB d’au moins 8 Go et de lancer le store dans les Apps. Cela va permettre au RLink de créer une empreinte du véhicule sur la clé et donc de synchroniser le système. Après avoir donc choisi l’application, il faut télécharger l’installeur sur la clé USB. L’interface entre l’application et la clé se fait au travers d’un logiciel appelé RLink Toolbox2. Lorsque la clé sera remise dans la voiture, RLink détectera immédiatement le fichier d’installation et lancera la procédure.

Le logiciel sera disponible dans le menu Mes Apps.Les applications sont ckassées par catégorie sur le site et on trouvera les logiciels Coyote, Carburant, Hotel et sites de Michelin, Pages Jaunes, Metro (pour les news), un client Twitter, un client mail pour ne citer qu’eux.  Des jeux sont également disponible comme Paf le chien, Jeu de voyage, Sudoku, ….
Certaines de ces applications sont utilisables à l’arrêt seulement, d’autres également en roulant mais dans ce cas utiliseront la synthèse vocale intégrée pour lire les news ou les mails par exemple.

Concernant la téléphonie, la connexion Bluetooth permettra bien entendu de passer des appels mais demandera également à accéder aux messages de type SMS. C’est alors que la synthèse vocale se chargera de lire le message recu si vous le souhaitez. Vous serez averti par une notification de l’arrivée d’un message et il faudra cliquer pour lancer la lecture.

Cela a été évoqué plus haut, le système RLink comprend une synthèse vocale mais celle ci est complété par un module de commande avec reconnaissance vocale. Lorsque vous l’utiliserez, vous devrez respecter d’abord le choix de l’univers (Multimédia, Téléphone, Navigation, Application) avant de lancer la commande.

Nous avons fait le tour des fonctions de la tablette et il est temps désormais de passer à l’utilisation. Pour cela, il faut faire un peu d’histoire.
Lorsque RLink 2 est né, il était en version 1.4 et n’était présent que sur l’Espace V.
A l’utilisation, cette version souffrait d’énormément de problèmes, comme des lenteurs à l’allumage, des redémarrages intempestifs, la reconnaissance vocale totalement inutilisable. Ainsi, au démarrage, il était courant d’attendre 1 à 2 minutes pour avoir accès à la caméra de recul ou même les radars. Le conducteur est alors dans un monde muet. Beaucoup d’utilisateurs remontaient des problèmes de réception Radio, une connexion sur les iphones non stables ou encore le GPS qui ne positionnait pas correctement le véhicule.
Les problèmes rencontrés par les utilisateurs étaient nombreux et touchés tous les domaines. Cette version méritait à peine le nom de Beta version tellement elle n’était pas aboutie.

A compter de décembre 2015 et l’annonce du Scénic 4,  une version 2.2 a montré le bout de son nez et malgré des problèmes pour la mise à jour, elle a pu être déployée sur les Renault Espace, Talisma et Kadjar. Il s’agit bien d’une version unifiée à toute la gamme comme l’ancienne release avec comme seule différence la taille et l’orientation de l’écran.
Cette version, beaucoup plus aboutie, a permis de corriger la quasi intégralité des problèmes et la réactivité est maintenant présente pour tirer pleinement satisfaction de cet outil.

Maintenant que nous avons fait le tour sur le passé et le présent, quel est l’avenir de ce système ? Quel est la vision de Renault de la connectivité et de l’interaction utilisateur ?

C’est Renault lui-même qui répond à notre question en publiant il y a peu une vidéo présentant un Espace V communiquant avec le smartphone de l’utilisateur. Le véhicule est alors capable de sortir de son stationnement et de se présenter à l’entrée du domicile ou même de réserver un forfait de ski.

Renault nous a déjà montré qu’il est capable de fiabiliser et améliorer son système avec la dernière version. Le fait qu’une connexion embarquée soit présente et qu’il soit possible de mettre à jour  la partie logicielle nous laisse rêveur. Puisque le véhicule est équipé du stationnement automatique est donc de la gestion de la direction, le pas vers le maintien dans la file ou un mode autonome est possible.

Il restera aussi à se rapprocher des systèmes existants comme Google Car ou Apple Car pour l’interactivé smartphone.

Renault aura-t-il l’audace de faire évoluer le système sur les véhicules en circulation comme le fait Tesla en ajoutant des options au fur et à mesure ? Peut-être préférera-t-il le proposer aux nouveaux acquéreurs seulement accélérant encore plus la notion de dépassement logiciel et d’obsolescence rapide … Le futur nous le dira.